PARIS-MARTIGNY, PARCE QUE LA CARTE EST PLUS IMPORTANTE QUE LE TERRITOIRE

La FLM ouvre ses portes à deux curatrices, l’une est Française et l’autre Suissesse. Leur projet d’un échange d’artistes entre les deux pays s’est cristallisé autour de l’idée d’explorer le rapport au temps en Suisse et en France. Inspiré par l’auteur franco-suisse Blaise Cendrars et sa Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, ce face-à-face entre la jeune création suisse et française propose une réflexion sur le temps et le territoire, la représentation mentale d’un paysage intérieur.

« Un des lieux communs les plus éculés entre Suisses et Français est peut-être leur rapport au temps. Les Suisses sont lents et ont le temps pour chaque chose,
les Parisiens stressés n’ont le temps de rien.
Voyager au cœur de soi et faire le choix de son propre rythme, c’était le propos de Blaise Cendrars qui écrit si bien les heures différentes du monde et lie leur sonorité à des territoires. Il y a aussi chez Cendrars une forme de résistance instinctive, dont son rapport au temps fait partie.
Nous avons eu envie de donner les mots de Blaise Cendrars, tirés de sa « Prose du Transsibérien », aux six artistes choisis pour cet échange Paris-Martigny. Tous ont eu cette réflexion sur le temps de la carte, celui de la représentation mentale d’un
paysage intérieur ou celui de la construction de la mémoire.
Pour ouvrir ces expositions à Paris et à Martigny, nous avons demandé une action
à Michael Kimber, très jeune performeur issu de l’école d’art du Valais, dont la
réflexion lie, littéralement, les notions de temps et de territoire. »

Véronique Ribordy et Valentine Meyer