Mireille Gros, qui vit et travaille à Bâle et à Paris, présentait en 2005 La vie en guymauves, une exposition organique et botanique au titre inspiré par le jardin. Il y avait là sa fantaisie, sa détermination et sa liberté poétique ouverte sur le monde. Mireille Gros aime les sonorités des mots et apprend le chinois; elle voulait appeler sa suite de dessins Les montagnes appartiennent à ceux qui les aiment plutôt qu’à un lieu géographique.. Elle a laissé un cartable plein de dessins à l’encre inspirés des découpes des horizons montagneux, libres.
Mireille Henry, vit et travaille à Choindez (Jura), commune industrieuse à flanc de gorge. En 2007, elle présentait des peintures qui semblaient venir de loin, recouvrant autant que désignant les objets, avant de les laisser partir. Des images colorées puis assourdies, comme les mystérieuses résurrections de visions rescapées et pacifiques.
Jean Nazelle est graveur. Il croit au réel et le transforme, le féconde de son imaginaire alerte, de ses secrets aussi. Il affiche des listes de projets et réalise tout ce qui le traverse, indifférent aux étiquettes. Pourtant, comme un thème au-delà des thèmes, transformation et disparition hantent son œuvre. Des séries s’articulent autour de l’addition et de la soustraction, des combinaisons et permutations, parfois jusqu’au confins du lisible.
Anne Peverelli vit à Lausanne et a exposé en 2002 et 2006 des peintures sur toile et sur papiers. Son geste est simple comme une évidence qui ravit, la synthèse sans fioriture de la sensibilité et du pragmatisme. La flaque que produit un pinceau qui goutte, des coulures qui s’organisent en réseau, les traces de gestes de peinture… ou comment la réalité fait signe.